La marche pour le climat

Retour sur les « Gilets Verts » de la marche pour le climat : entre accusations de récupération politique et questionnement citoyen

            Personne ne comprenait pourquoi les« Gilets Jaunes » s’évertuaient à bloquer des automobilistes-pourtant dans la même galère que nos bloqueurs fluorescents- et beaucoup, sur les réseaux sociaux, se sont amusés à reprocher aux bloqueurs l’absurdité de leurs moyens d’action. C’est ainsi, que, après une semaine de blocage des autoroutes françaises, ces derniers se sont lancés à l’assaut de la capitale,ce samedi 24 novembre. L’augmentation des taxes sur le diesel voulue par le gouvernement, est une des raisons principales mais pas la seule, de leur mise en action. Le gouvernement a lui répondu qu’il resterai inflexible et qu’il était grand temps que les Français changent leurs habitudes de consommation afin de préserver l’environnement. On en pense ce que l’on veut mais dans le fait qu’elle interroge la responsabilité du citoyen dans la transition écologique, la contestation de samedi, nous permet de revenir sur un mouvement citoyen qui a beaucoup moins fait parler de lui : la marche pour le climat d’octobre dernier. En effet, un mois et demi après la démission de Nicolas Hulot, ancien ministre de la transition écologique et solidaire, et une semaineaprès la sortie du rapport alarmant du GIEC, avait lieu le samedi 13 octobre 2018, à Paris et dans toute la France, une marche, à l’appel de plusieurs associations de défense de la nature et de l’environnement, pour que chaque citoyen puisse manifester sa volonté de changer les choses sur le planécologique et de faire savoir son intérêt pour la question. La marche commençait à 14h place de l’Opéra et s’est achevée place de la République aux alentours de 19h. Plongée au cœur de cet événement citoyen mais pas encore tout à fait révolutionnaire.

Despartis politiques présents et apparemment engagés mais relégués en fin decortège

            C’est l’histoire d’une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… Je ne sais pas si elle tombe cette société mais visiblement après s’être mise « en marche », elle s’est décidée à marcher (à remarcher même après la marche qui avait déjà eu lieu le 8 septembre 2018). En raison d’un léger retard d’une heure dix environ de la part de mon photo-reporter de choc Ulysse Logeat, nous commençons cette marche en courant après les 14000 personnes manifestant sous un soleil de plomb (ironie du sort, avec 25 degrés Celsius au compteur, il n’avait pas fait aussi chaud à Paris à cette période del’année depuis 1921). Camions poubelles et fourgons de CRS dépassés, nous arrivons à rejoindre le cortège qui se divisait d’une manière très précise,affichant une volonté d’éviter la récupération politique du mouvement par qui que ce soit. Ainsi, en tête de cortège on pouvait retrouver les citoyens apriori apartisans, puis les associations, les syndicats et enfin les diverspartis politiques. Nous retrouvons donc en toute fin de cortège, le mouvement Génération.S de Benoît Hamon et nous nous dirigeons vers Jérôme, militant impliqué dans le mouvement à travers la création d’un comité local de réflexionsur la lutte contre le dérèglement climatique. Nous l’interrogeons tout d’abordsur la manière dont le mouvement envisagerait, si il était au pouvoir,d’améliorer la condition écologique actuelle. Il nous répond : « Pourmoi il n’y a pas une mesure qui va permettre de supprimer le dérèglement duclimat, c’est vraiment un état d’esprit. Dans toutes les décisions, il faut quel’on se pose la question : Quel impact sur l’écologie? ». Et il précise « C’est un changement de paradigme, il faut arrêter de parleren terme de PIB (Produit Intérieur Brut ndlr) mais plutôt en terme deProduit National du Bonheur ». Nous lui demandons ensuite comment Génération.S considère la question de la récupération politique de la lutte écologique et il nous confie : « C’est une question qu’on sepose. Il faut que les citoyens s’emparent du sujet et obligent les politiques àapporter des réponses. Tout viendra de la mobilisation citoyenne ».

            Nous accélérons ensuite le pas et à la tête d’un cortège mélangeant Europe Écologie les Verts (EELV) et la France Insoumise (FI) nous apercevons Jean-Luc Mélenchon en première ligne. Alors qu’il quitte le cortège, nous réussissons à lui poser quelques questions. Nous lui demandons d’abord comment la France Insoumise envisage la lutte contre le dérèglement du climat sur un plan politique : « Vous êtes obligés de proposer des mesures qui rendent l’objet de la lutte compréhensible. Cependant, ce que le dernier rapport du GIEC montre c’est que les perspectives du futur sont nécessairement révolutionnaires. C’est ça la nouveauté, la catastrophe écologique est commencée. Ce qui est vraiment à l’ordre du jour c’est une révolution des principes qui sont à l’œuvre dans la société ».Il nous paraît presque dépassé par les événements : « Même quelqu’un comme moi qui a des positions radicales sur le sujet ça m’impressionne quand je vois l’ampleur de la tâche et surtout le temps qui passe et qu’on perd pendant lequel on prend pas les mesures d’anticipation »puis il insiste une nouvelle fois sur la nécessité d’une mobilisation général:« Un processus politique c’est nécessairement un processus collectif qui met en mouvement des millions de gens. Vous, nous trois, là, on peut très bien prendre un bâton et allez régler deux trois problèmes mais c’est pas comme ça qu’on réglera le problème de la société ».

            Puis après nous avoir souhaité bon courage il s’engouffre dans une bouche de métro accompagné de deux de sescollaborateurs. Nous restons sur notre faim et nous nous dirigeons donc versMathilde Panot, députée FI du Val de Marne qui accorde plus de temps à nosquestions. Elle explique : « Aujourd’hui la politique s’est faite accaparer par des gens et en a exclu d’autres par dizaines de milliers. Le pouvoir citoyen est extrêmement réduit, donc aujourd’hui on dit :passons à la 6ème République, réécrivons une constitution avec la règle verte notamment (qui consiste à ne pas extraire plus que ce que la nature peutproduire, ndlr). Il faut sortir de cette 5ème République, elle vient d’avoir60 ans, nous nous sommes pour la retraite à 60 ans, donc mettons la à la retraite ». Nous l’interrogeons ensuite sur la possible alliance entreFI et EELV puisque les deux partis sont présents derrière la mêmebanderole : « Nous on a toujours dit qu’on avait une dette extrêmement forte envers les partis écologistes et les militants écologistes. On a toujours été ouvert dans l’action pour travailler avec des militants des différents partis sur des questions pour faire avancer concrètement les choses. Par contre, faire des alliances pour faire des alliances c’est le vieux monde, c’est fini. On veut fédérer le peuple autour d’un programme ». Enfin,nous lui demandons si la sortie de l’Europe n’est pas une proposition risquéeau sein d’une lutte qui se doit de rassembler : « On a jamais fait un totem de la sortie de l’Europe. Nous, on veut mener une politique de partage des richesses, de transition écologique, répondre à l’urgence démocratique et ça c’est pas possible avec les traités européens actuels. En revanche dans la campagne européenne on a déjà six pays avec lesquels on travaille dans une coalition qui s’appelle Maintenant le peuple et qui regroupe des gens de Podemos en Espagne et du Bloc de gauche au Portugal».

            Nous la remercions et alors que nous rejoignons la place de la République nous notons tout de même l’absence despartis de droite et du mouvement En Marche qui voulait peut être éviter les accusations de récupérations politiques… ou pas (seuls deux tweets de Brune Poirson, secrétaire d’état à la transition écologique et solidaire, et de François de Rugy, ministre de la transition écologique et solidaire, apportent leurs soutiens à la marche. Pas de signes de vie en revanche de la part du présidentde la République Emmanuel Macron à ce sujet). Grand absent aussi, le Parti Socialiste premier touché par le réchauffement climatique puisqu’il voit actuellement son nombre d’adhérents fondre comme neige au soleil.

Un mouvement populaire soutenu par des personnalités publiques

            C’est satisfaits de nos premières interactions avec ces divers représentants politiques que nous atteignons la place de la République. La place est cerclée de stands d’associations et de partis politiques écologistes proposant chacun un champ d’action, un combat,une lutte convergeant tous vers un seul et unique but : la protection de la planète et de son écosystème. Certains stands proposent d’acheter des livres comme Écologie en Résistance ou des cahiers de coloriage Mort au capitalisme. Au loin, juchés sur la statue de Marianne, de jeunes militantsse prêtent à un « clapping » avec la foule de manifestants qui les yeux en l’air leurs répondent comme animés par une volonté de faire savoir qu’ils sont là. Une sorte d’appel à l’aide, un cri de détresse qui s’évanouit trop rapidement dans le ciel parisien de cette fin d’après midi. Et au milieu de cette agitation se tient une petite estrade autour de laquelle s’attroupe les manifestants écoutant différentes interventions comme celle de Fabrice Flipo, professeur de philosophie a l’école des Telecom d’Évry et chercheur en philosophie politique et en épistémologie à Paris VII, qui nous éclaire sur la question suivante : « Qui est responsable ? ». Pour lui il existe trois grands freins : les acteurs majeurs (qui sont par exemple les politiques ou la part de la population la plus riche qui par un impact économique élevé sur la société a, par conséquent et le plus souvent, un impact écologique proportionnel), l’individu lambda (ignorance, comparaison interpersonnelle, discrédit des élites) et les luttes antagonistes (lorsqu’on défend le maintien de certains métiers dans tels ou tels secteurs, peut êtrefaudrait il se demander si ces métiers sont compatibles avec la lutteécologique). Nous réussissons également à discuter avec le Youtuber OsonsCauser, très engagé pour la cause et présent en tant qu’intervenant, quiaccepte de parler avec nous de l’efficacité de l’action écologique sur lesréseaux sociaux (Youtube notamment mais aussi Twitter et Facebook) : «Avant les réseaux sociaux, si tu voulais toucher les gens au mieux du mieux t’avais accès à un canal hertzien, si t’avais tes entrées à TF1 ou Antenne 2, ou alors tu piratais une radio et t’avais, par chance, la place pour te greffer sur les fréquences autour de toi et sinon tu devais imprimer des trucs et galérer à les coller dans la rue. Aujourd’hui, je ne sais pas si c’est une chance ou une malchance, notre moyen de faire entendre notre voix quand on est simple citoyen c’est les réseaux sociaux. Ça nous permet de toucher en quelques clics, avec très très peu de matos des millions de gens et ça pour moi c’est une opportunité pour les mouvements citoyens. Ça nous permet de diffuser notre parole sans avoir de censeurs. Alors bien sûre que c’est des chiens qui aspirent nos données et qui se font des millions avec, mais faut le voir aussi comme une opportunité. Maintenant on peut contourner les milliardaires qui dirigent nos médias et ça… c’est pas mal. ».Puis, pour clore cette série d’interventions, le chanteur Matthieu Chedid,alias « M », a apporté son soutien au mouvement citoyen de la journée en interprétant quelques chansons. Nous réussissons à l’interviewer et il nous confie: « Il est essentiel que des artistes s’impliquent pour le mouvement et manifestent leur soutien. Après je n’appelle personne à le faire ça doit partir d’une révolution profonde, intérieure». Et lorsqu’on luidemande si il croit en ce mouvement il nous répond simplement: « Je crois en la vie ».

Finde journée et points de vue citoyens

            Alors que l’orchestre prend place sur l’estrade et marque le dernier acte de cette journée riche en événements auson des cuivres et des percussions, nous en profitons pour aller discuter avec quelques citoyens présents aujourd’hui malgré le fait que la place se soit déjàbien vidée. Après tout ce sont eux qui ont tenu la tête de cortège toutel’après midi.

             Antoine, étudiant salarié et militant chez les Jeunes Communistes depuis un an et demi remarque : « Pour moi la lutte écologiste fait partie d’une lutte globale, d’une lutte de classe. Aujourd’hui si tu regardes la dégradation de notre écosystème c’est largement lié au mode de production capitaliste et aux intérêts de quelques uns.  Il faut pas s’attendre à ce que Macron ou son gouvernement infléchissent sa politique écologique parce qu’on marche dans la rue. Les luttes doivent se rejoindre.». Il s’appuie sur un exemple frappant pour illustrer son propos : « Le nucléaire aujourd’hui pourrait être une alternative écologique à la production d’énergie. C’est un des moyens de production énergétique qui ne produit aucune pollution atmosphérique. Après il y a la question des déchets nucléaires qui se pose. Mais aujourd’hui en France on dépend à 75% du nucléaire. Si on l’abandonne, se pose la question des centrales charbons. Le problème aujourd’hui c’est qu’il y a des personnes qui dirigent l’industrie nucléaire qui ont des visions de court terme, des soucis de rentabilité et qui vont donc dégrader les conditions de travail, qui vont faire que la surveillance et l’entretien des centrales nucléaires seront dégradés et du coup on risque de gros problèmes humains ».

            Orianne, 23 ans, étudiante aux BeauxArts, nous fait part d’une légère déception à propos de la marche : « Je pense qu’il faudrait aller plus loin clairement. Tenir la rue pendant plusieurs jours serait quelque chose de chouette. Parce que là ça fait de mal à personne, même si ça bouge les esprits ça bouge pas le gouvernement c’est clair. Ça fédère des idées et pleins d’envies chez plein de gens mais… voila ». Malgré tout elle reste optimiste :« Je pense aussi et je crois assez au fait qu’il faut rentrer dans le système pour le bouger de l’intérieur et le bulletin de vote n’est quand même pas nul donc si déjà on arrive à élire des personnes un tant soit peu plus responsable ça peut commencer à tendre vers le bon côté ». Elle ajoute : « Je pense qu’il y a des possibles. Par exemple Francois Ruffin, c’est une personne qu’il faudrait écouter beaucoup plus et qui parle hyper bien et qui fait des actions super fortes performatives et artistiques. C’est vraiment un gars qui a beaucoup de choses à dire et qui bien sûre n’est pas du tout assez médiatisé et qui est surtout stéréotypé. C’est ça le plus gros problème. Tous les écolos et toutes les personnes qui ont un propos alternatif, un peu rentre dedans, ils sont stéréotypés tout de suite comme des guignols alors que c’est l’inverse qui devrait se passer ». Ellereconnaît aussi : « Dans nos vies parisiennes on est quand même super contents d’avoir le confort qu’on a et même moi des fois je sens en moi que c’est super dur d’économiser à fond l’eau ou d’éteindre la lumière alors que je vois juste ce qu’il faut. C’est franchement dure de sortir de notre confort si le truc vient pas d’en haut si on a pas des lois qui nous sont imposées pour nous réguler ».

            François Ronsiaux, artiste de 42 ans est lui plus pessimiste à propos de la marche : « Je pense pas que ça soit suffisant et surtout vu la marche qui a été récupérée politiquement par pas mal de structures et surtout la France Insoumise. Je trouve qu’il y avait très peu de monde, j’ai pas l’impression que ça fonctionne et que les gens soient vraiment sensibilisés par rapport à ce problème ».Il nous apporte également une vision plus critique de la question: « Le problème vient bien au dessus de la politique, c’est plutôt le fonctionnement de la société dans sa mondialisation qui est un problème donc la politique n’est même pas responsable. C’est un problème mondial, généralisé, de fantasme de l’argent, du progrès. Je pense qu’en fait le problème n’est pas uniquement politique mais dans les mentalités, les consciences, et c’est pour ça qu’il ne faut absolument pas que ces mouvements soient politisés ».

            Enfin, nous discutons avec Fabien,chercheur travaillant sur les possibilités de recyclage de l’urine humaine en engrais. Lui aussi semble un peu partagé sur le mouvement de la journée : « J’étais content qu’il y est une manifestation le8 septembre et une autre le 13 parce que j’aimerais bien qu’il y est un élan citoyen globale, qu’on manifeste tant que les choses ne changent pas plus profondément. En revanche j’ai pas l’impression qu’il y ait plus de monde que la dernière fois mais il y a quand même des choses qui bougent donc je pense que c’est une période favorable et ça, ça me fait plaisir ». Nous abordons ensuite le sujet de son travail de recherche et il nous explique : « Moi je travaille dans le domaine de l’alimentation et de l’excrétion. Il faut savoir que c’est dans l’urine qu’on concentre la majorité des éléments nutritifs pour les plantes et donc je travaille sur le recyclage de l’urine. Finalement on pourrait avoir une économie complètement circulaire des nutriments si l’on recyclait l’urine humaine. Aujourd’hui à Paris sur le nutriment majeur qui est l’azote, on en recycle 5%  alors qu’un tiers est rejeté dans les rivières. Si l’on collectait l’urine on pourrait théoriquement recycler jusqu’à100% des nutriments contenus dans l’urine et du coup avoir à la fois pas de pollution et à la fois un recyclage de cet élément plutôt que d’avoir des usines de production d’engrais chimiques comme on fait aujourd’hui ».Cependant, nous restons dubitatif face à ce genre de projets dont on entend beaucoup parler mais qui ne semblent jamais réellement voir le jour. Mais à cela il répond : « Il y a quatre ans c’était un peu l’incrédulité générale et depuis ça a beaucoup bougé. D’un point de vue politique il y a pas mal de personnes qui le reprennent, en particulier Jean-Louis Missika, l’adjoint à la mairie de Pari qui a fait un discours il y a une semaine à l’occasion de l’inauguration de l’exposition Capital Agricole dans laquelle il a indiqué qu’il fallait qu’on réinvente le métabolisme urbain et que c’était pas normal qu’il y ait déjà des Suisses qui aient fait des produits à partir de l’urine et qu’il fallait que la France s’y investisse. Donc la il y a un message politique assez fort et au niveau des pouvoirs publics, il y a quatre jours le comité de bassin de Seine-Normandie a voté une subvention à hauteur de 80% pour les projets qui proposeraient des recyclages à base de l’urine humaine. Donc ça, ça  crée un modèle économique qui permettrait de rendre faisable le recyclage de l’urine humaine ».C’est sur cette bonne note qu’aux alentours de 19 heures nous décidonsd’arrêter les interviews et de rentrer débriefer.

Epilogue

            Alors, voilà, apparemment il nous reste 3 ans pour tout changer et seuls 100 000 personnes ont été capables de se réunir dans toute la France un samedi après midi pour témoigner de leur intérêtà la survie de l’espèce humaine. A Paris, certains badauds semblaient encore dévisager les manifestants ne les considérant que comme des zadistes, des punks à chiens ou des bobos. Une petite fille en sortant du métro de dire :« Oh non, encore des manifs’ ! ». En rentrant, Ulysse et moi nous sommes demandés si après des milliers d’années de progrès technologique, d’avancées sociales hors du commun, l’Homme allait réellement causer sa perte, cuit à petit feu. On s’est demandé si le sursaut mondial nécessaire qui nous semblait évident il y a quelques années aurait bien lieu un jour. On s’est demandé si la profonde révolution de la société et des modes de consommation, indispensable à la mise en place d’un système équilibré écologiquement semettra en place… Pas sûr. Pas sûr lorsqu’on lit dans un article des Inrockuptiblesune interview de jeunes brésiliennes admirant le candidat aux présidentiellesde leur pays, Jair Bolsonaro qui, s’il est élu, souhaite faire sauter toutes les règles protégeant l’Amazonie et interdire les associations de défense de la nature comme WWF. Pas sûr, lorsqu’on voit que le président de la première puissance mondiale n’a qu’une faible conscience du drame écologique qui est entrain de se dérouler sous ses yeux. Pas sûr lorsqu’en France, en Guyane plus précisément, le projet d’extraction minière Montagne d’Or menace l’Amazonie française dans l’indifférence général du gouvernement. Affaire à suivre donc, je l’espère…

Thomas Sarrade & Ulysse Logeat

Vous pouvez suivre le combat écologiste d’Osons Causer et d’autres youtubers sur le site :

www.ilestencoretemps.fr

Vous pouvez retrouver le travail artistique de Francois Rossieau sur :

www.unitedland.fr

 Vous pouvez vous documenter sur le travail de Fabien sur :

www.leesu.fr/ocapi):e.execComman

Une réflexion sur “La marche pour le climat

  1. Bravo à ce duo de journalistes ! Superbe article.
    Très bon travail narratif (on a l’impression d’y être),.. fourni, témoignant, exhaustif, et citant ses sources. Immersif et authentique.
    Que du bon !

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