Le paradoxe d’Olbers

Formulation du paradoxe (1822) : Si l’univers est statique et infini comment se fait-il que le ciel, du fait du nombre d’étoiles infini, ne soit pas éclairé de la même manière le jour et la nuit ?

Le monde de l’Antiquité

Le monde selon Aristote

Avant de parler de ce paradoxe essentiel dans notre compréhension de la théorie de l’expansion de l’univers il nous faut remonter à relativement loin dans l’histoire de notre humanité.

En effet, c’est durant l’Antiquité et notamment d’après un certain philosophe du nom d’Aristote (384-322 av. J.-C.) qu’une définition du monde, scindé en deux parties, est énoncée, il existe ainsi le monde supralunaire et le monde infralunaire. Comme leurs noms le laisse penser, il s’agit de mondes situés au dessus et en dessous de l’orbite de la Lune.

Mais comment les définir plus précisément ?

Le monde infralunaire (ou sublunaire) : il s’agit de celui dans lequel les hommes vivent, composé de la Terre et de son atmosphère, il est symbole de mouvement, d’incertitude et d’instabilité. Il ne semble répondre à aucune loi et est hasardeux et corrompu.

Le monde supralunaire quant à lui est immuable, parfait stable et éternel. Rien ne s’y crée ni ne disparaît et les astres sont des sphères parfaites situées sur des sphères de cristal et dont la Terre occupe la place centrale.

Cette vision du monde céleste, soit de l’univers observable et lointain, subira des évolutions différentes suivant les âges.

Une autre définition du monde

ciel étoilé, amas de galaxie Abell 1656 (astropolis.pl)

C’est en 1610 que Kepler (1571-1630) commence à remettre en question ce modèle de pensée. En effet il affirme que l’univers est en réalité fini.

Plus tard Poe et Arago indépendamment l’un de l’autre proposeront l’hypothèse selon laquelle nous n’avons accès qu’à une partie de l’univers et que c’est pour cette raison que nous ne voyons pas toutes les
étoiles contenus dans celui-ci.

D’autres hypothèses sont apportées plus tardivement et se rapprochent de plus en plus de la réalité d’aujourd’hui sans y parvenir complètement. C’est grâce à la formulation de la théorie de la relativité générale entre 1907 et 1915 par Einstein (1879-1955), qui prédit l’instabilité de l’univers et aux observations réalisées par Hubble (1889-1953) quelques années auparavant que le modèle de l’expansion de l’Univers devient une théorie très prometteuse. Dans la cosmologie moderne, ce modèle de pensée est, pour l’instant, celui qui répond le plus aux observations.

Le paradoxe d’Olbers fait partie des différentes preuves utilisées comme arguments pour confirmer le modèle actuel. Toutefois nos connaissances ne cessent d’évoluer et peut-être que d’autres théories pourraient prochainement bouleverser notre compréhension du monde.

Sarah Darmon

Laisser un commentaire